Skip to content

1.4 Pêcheurs & marins

Héritage méconnu des débuts du néolithique, la navigation connut ses plus grands développements dans l’Antiquité, avec des innovations majeures en matière de construction navale, de voilure ou encore de l’armement des navires. Les Grecs étaient alors en concurrence avec les Phéniciens pour le contrôle des routes maritimes qui parcouraient la Méditerranée. Il existait alors trois principaux types de navires, ceux destinés à la guerre, les vaisseaux de commerce et d’innombrables petites embarcations destinées à la pêche ou au commerce local. C’est à cette même époque, vers le milieu du VIsiècle BC, que l’on rapporte l’essor de la science géographique. Il est largement redevable des développements de la navigation et notamment de la fondation de l’empire d’Alexandre et de l’expansion que connaît alors la civilisation grecque. Depuis cette date et jusqu’à nos jours, l’histoire de la navigation (et plus discrètement celle de la pêche), occupent une place majeure dans l’histoire des civilisations mais aussi dans celle de l’imaginaire collectif.

ARTICLE EN RELATION: LES COMMUNAUTÉS MARITIMES MÉDITERRANÉENNES ET LEURS TRADITIONS FESTIVES. CRP 2025. Statut : recherches en cours.

ABSTRACT. Au-delà des rares descriptions littéraires, les photographies, lithographies et peintures permettent de mieux appréhender l’importance que tenait autrefois la mer dans la vie des communautés du littoral méditerranéen. Activité bien plus collective qu’aujourd’hui, la pêche faisait appel à la solidarité et à la collaboration du groupe social dans son ensemble. Les pêcheurs vivaient souvent dans des quartiers distincts, à l’écart de la ville. L’importance du monde marin est par ailleurs largement attestée au travers des fêtes et des rituels festifs de la mer, lesquels mettent en scène un registre aux connotations mythologiques, avec la commémoration du lien fragile unissant les hommes et la mer, la barque. Cette enquête anthropologique a été menée tout au long des côtes et des îles d’Italie, de Provence, de Grèce et d’Espagne. Elle concerne aussi les traditions des ex-votos liées aux grands sanctuaires marins ainsi que les légendes des pirateries dites sarrazines qui feront l’objet d’un autre chapitre.


SOMMAIRE
1.Les sources antiques et la question de leur permanence
2.Le cycle festif de la mer et le calendrier chrétien
3.Les fêtes de la barque
4.Naufrages et reliques

Published inGéographie