CASTELLANA R. L'orangeraie azuréenne entre tradition et modernité (article en cours de rédaction).
Abstract. Il aura fallu quelques 2000 ans pour que les agrumes prennent place à notre table. Ils font à présent partie de notre univers alimentaire quotidien. A l'origine, ces fruits exotiques n'étaient pas des aliments comme les autres, mais des matières précieuses, aux usages rituels et médicinaux. Souvenir de cet âge d’or, ils demeurent synonymes d'hygiène, de propreté et de bonne santé, des produits ménagers aux médicaments vitaminés. La culture des agrumes est attestée dès le moyen-âge dans la région allant de Grasse à Sanremo avec trois types emblématiques de fruits: les citrons, les cédrats et les bigarades. La présence d’autres agrumes, une centaine de variétés dont l'orange douce qui fut particulièrement importante, est mentionnée dès la fin du 17° siècle dans la région. Cette riche biodiversité est le fruit des savoir-faire élaborés depuis plusieurs siècles par les paysans du cru, précurseurs de l'horticulture moderne.
Ill. Localisée dans des terroirs abrités des rigueurs hivernales, l’orangeraie méditerranéenne remonte à l’Antiquité romaine
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1. LE CITRONNIER ET L’ORANGERAIE MENTONNAISE.
2. LE CEDRATIER ET LA PALMERAIE DE BORDIGHERA
3. LA BIGARADE ET LE NEROLIUM DE VALLAURIS
4. DE L'AGRUMICULTURE AU PATRIMOINE
INTRODUCTION. Le cédrat, destiné à la fête juive dite des Cabanes (Soukkhot), est le premier agrume introduit en Méditerranée en 300 avant J.C. en provenance du moyen-orient. La bigarade est arrivée bien plus tard entre le IXe et le XIe siècle grace aux agronomes arabes et bien avant l’orange douce. L'introduction du citronnier doit dater de la même époque. Au 18° siècle, l’agrumiculture azuréenne jouit désormais d'une réputation inernationale et ses produits s’exportent alors jusque dans le nord de l'Europe en lien par la suite avec les prémices du tourisme naissant et la tropicalisation ds paysages azuréens. Horace Benedict De Saussure rapporte ainsi en 1796 dans son Voyage dans les Alpes (tome 3, p 183) : «Près de St Remo la nature se ranime : on traverse des jardins remplis d’orangers, de citronniers et de palmiers de la plus grande beauté. St Remo est en effet de tout l’Etat de Gênes l’endroit le plus renommé pour les productions de ce genre. C’est là que se prépare la meilleure eau de fleurs d’oranges et la meilleure essence de citron.» Source : inra.fre
1. LE CITRONNIER ET L’ORANGERAIE MENTONNAISE.
LA BIODIVERSITE AGRICOLE. La culture du citronnier, Citrus limonum, fut longtemps confinée aux contrées orientales de la Méditerranée, à cause de l'extrême fragilité de cet arbre, en matière de climat comme de terrain. Il trouvera pourtant une terre d'élection, limitée à quelques collines particulièrement abritées des vents et des gelées, situées entre San Remo et Menton où étaient alors recensées plusieurs variétés.
Le citronnier bignette ou begnet, ou limon,
Le "citronnier de Ligurie",
Le "citronnier de Nice",
Le "citronnier de Naples",
Le "citronnier ceriesc",
Le "citron de Valence",
Le "citron Portugal",
Le "limon-poirette",
Le citron "mela-rosa".
ESSENCES & HUILES ESSENTIELLES. Les agrumes sont les seules plantes à posséder (dans leur écorce), des principes aromatiques suffisamment concentrés pour être extraits directement. Ces extraits représentent les plus anciens produits d'exportation de l’orangeraie azuréenne, avec le simple jus de citron. Ce dernier était en effet un article précieux contre la maladie des marins dénommée «scorbut».
Ill. Anneaux pour le calibrage des citrons employés dans la région de Bordighera. Les agrumes concernés étaient ceux qui n’entraient pas dans le calibrage de la production fruitière.
* Les essences d’écorces & l’extraction par expression à froid. La méthode originelle, dite parfois « à la cuillère », consiste à gratter manuellement les écorces avec une cuillère ou une râpe pour briser les sacs oléifères. Il faut environ 1500 fruits pour produire ainsi un kilogramme d'essence de citron. Cesare da Prato 1876 nel Guido di Sanremo parla di un singolare sistema: ”…come pure avveniva di grattugiare i limoni per estrarre l’essenza, che messa in picole bottiglie, portavasi in Francia, dove serviva a diversi usi”. Source: sanremonews.it
* Le limonier de Saint-Remi (Limon Sancti-Remi, Limone di San-Remo, Citrus Limonum Sancti-Remi) et l’àgru di limone. Dit aussi Aigre de Cèdre, il s’agit du « suc qu’on exprime d’une certaine espèce de citrons à demi murs qui viennent de Borghère près de S. Remo. » nous apprend le Dictionnaire universel de commerce, d'histoire naturelle et des arts et metiers (Genève 1742. Sv Citron). « L’acide citrique se trouve en plus grande abondance dans le suc de ce limon », ajoute le naturaliste Risso dans son Histoire Naturelle des principales productions de l'Europe Méridionale …/… et principalement de celles des environs de Nice et des Alpes Maritimes (1926, Volume 1 Sv C. L. Sancti Remi). « Tutti i frutti di scarto e quelli piccoli, non venivano esportati, ma lavorati da alcuni imprenditori locali che producevano il succo di limone, detto “l’àgru”, che trovava esportazione sia in Italia, sia in Europa. Dal succo acquistato localmente, industrie genovesi o nizzarde producevano l’acido citrico, indispensabile per la cura dello scorbuto, fin dal Settecento. Ventimiglia, Latte e Bordighera erano i maggiori centri di produzione ed imbottigliato in una grossa bottiglia da otto litri, detta “Bombona”. L’acido citrico veniva altresì usato nella confezione di bevande, nella tintura di alcuni tipi di tessuto, ed ancora in medicina, come emostatico ed astringente. A Nizza, per la produzione dell’acido citrico, al succo di limone veniva aggiunto il succo del melangolo, localmente chiamato bigarandi. Per saturare il succo a disposizione si usavano crete bianche locali e venne costruito un particolare forno vaporativo. Nei primi anni di produzione del succo, secondo i dettami capitolari, si usava la “naveta da cavare l’agro de limoni”, una sorta di spremitore artigianale; in seguito, per aumentare la produzione, veniva introdotta la torchiatura, con conseguente peggioramento del prodotto e relativa diminuzione del mercato. Source: Maccario Luigino 1995
LE CITRON DE MENTON. L’agrumiculture mentonnaise relève, jusqu’au 19° siècle, de la Principauté de Monaco dont la commune fait alors partie. Au début du siècle suivant, sa production demeure importante mais son déclin s’amorce. Trois variétés de citronnier étaient cultivées à Menton, les «Bignettes» des fruits à peau lisse et fine, très juteux, les «Sériesqués» à peau épaisse et lisse mais contenant moins de jus et les «Bullotins» plus gros, à la peau épaisse et granuleuse et très peu juteux».
*L’orangeraie mentonnaise et les statuts de la Principauté de Monaco (1678). Les statuts de 1678 concernant la vente des citrons à Menton nous permettent de connaître les dispositions légales et le rôle des gens responsables des cueillettes, notamment des "conseils agricoles". Le prince nommait "des délégués", le Comité (ou "magistrat des citrons") choisissait des "Préposés" qui organisaient la cueillette, surveillait les cueilleurs appelés "Tagliatori". Les délégués contrôlaient la cueillette et ils s'assuraient que tous les exportateurs de citrons (qui allaient être vendus) aient bien pays "les droits" (impôts). "Les citrons doivent être cueillis secs, par temps serein. Ils doivent être transportés dans les corbeilles doublées de toile. Si on utilise une échelle elle ne doit pas abîmer les branches. Les cueilleurs ne doivent pas porter de souliers à clous." Les porteurs de citrons s'appellent les "limoneuses" ou "limonaires". Vers la fin du XIXe siècle, les citrons se vendent en caisse de 400 fruits environ. Le prix est calculé par "mille" et se situe entre 20 et 25 francs le mille. Les meilleures années, on a cueilli jusqu'a 40 millions de citrons. Depuis le XVIIIe siècle, les citrons étaient expédiés vers Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Paris, Milan, Turin, Bruxelles, Amsterdam, Copenhague, Francfort, Hambourg, Dantzig, Varsovie. Extrait: "Il demeure prohibé à qui que ce soit, nul excepté de pouvoir vendre, acheter ou passer tout autre contrat sur les citrons de Menton, avant que leur prix n'ait été établi comme il est dit ci-dessous avec les conditions et accords qui auront été estimés les plus convenables, suivant l'occurrence des temps et cela pour que 1'on puisse, plus utilement et avec certitude, délibérer sur la valeur et la teneur de pareils contrats. Dans 1'avenir, le Conseil Public de ce lieu, sera composé de 18 conseillers qui seront désignés, chaque année par Nous, lesquels, lors de leur nomination, seront tenus de jurer, entre les mains de notre Capitan et Gouverneur, sur les Saints Évangiles, qu'ils donneront toujours leur vote respectif en toute bonne foi et selon ce qu'ils estimeront plus conforme au bien commun, laissant de côté toute passion et intérêt privé et qu'ils observeront, ponctuellement, le contenu des présents chapitres." Source : Agrumiculture-Mentonnaise
2. LE CEDRATIER ET LA PALMERAIE DE BORDIGHERA
LES JUIFS ET LE CEDRAT. Le cédratier, Citrus cedra ou medica, est étroitement lié à l'histoire des agrumes (il est le seul connu du monde antique), et à celle des juifs qui semblent l'avoir diffusé en Méditerranée orientale à des fins essentiellement rituelles et médicinales. Il s'agissait alors d'un produit précieux et onéreux.
Le cadre général des terroirs producteurs de cédrats en Méditerranée occidentale semble confirmer la présence quasi-systématique de communautés juives très anciennement implantées. Ces régions concentrent les terroirs susceptibles cultivés en cédrats, en fait relativement rares et généralement disséminés sur les côtes les plus abritées. La délicatesse de la plante et le peu de débouchés commerciaux offerts par cette production se conjuguent pour expliquer cette rareté dans sa diffusion. Source: gardenbreizh
Ill. Citrus medica, le cédratier, ancêtre de l’orangeraie méditerranéenne (Antonio Targioni Tozzetti 1825)
AGRUMES & PALMIERS: LE CEDRAT DE BORDIGHERA. La saison des agrumes prend place au cœur de l’hiver dans la palmeraie italienne de Bordighera comme dans l’ensemble de la région frontalière. Cette palmeraie atypique remonte à la fin du moyen-âge. Elle fournissait alors, outre les feuilles de ses palmiers dites loulavim, des fruits de cédratiers. Ces productions étaient destinées à la fête juive dénommée Soukkhot, ou Fête des Cabanes. La production de cédrats rituels allait toutefois rapidement décliner, suite à des doutes sur la pureté rituelle (kashrout) des cultivars employés.
Il “Magistrato de’ Limoni” e le tre principali colture. Nei primi anni del Settecento, pur persistendo la produzione familiare, che aveva caratterizzato l’inserimento di questa cultura in zona, veniva istituito il “Magistrato de’ Limoni” che presiedeva alla raccolta ed alla vendita della produzione locale,”, in Bordighera, Mentone e Ventimiglia. Il Magistrato gestiva l’osservanza dei ‘capitoli’, attraverso controllori dei frutti, appoggiati da estimatori, incaricati di reclutare i raccoglitori, e di sentenziare i prezzi di mercato. Il proprietario di limoneti non poteva interferire ne’ raccogliere il prodotto e soltanto a fine stagione riceveva il dovuto. Due capitoli regolamentavano la pezzatura del limone, sia nella maturazione, sia nella qualità, classificandola secondo le piazze di smercio. In generale erano selezionati: limoni alla tedesca, destinato al centro Europa, limoni e cedri all’ebrea, per la ricorrenza liturgica dei “Cedri”, raccolto col peduncolo e una o più foglie e spedito, in cestoni di canna, assieme ai cedri coltivati nella piana di Carnolese, presso Mentone, e frutti da torchio. Source: Luigino Maccario 1995. Gli agrumi nel Ponente Ligure. Lien: cumpagniadiventemigliusi
3. LA BIGARADE ET LE NEROLIUM DE VALLAURIS
LA BIODIVERSITE AZUREENNE. Au moyen-âge, les agronomes arabes introduisent en Méditerranée l'oranger amer, le bigaradier. Grâce à ses qualités de porte greffes, cet arbre rustique permettra l'extension de la culture d'espèces plus délicates. Un véritable trésor se cachait par ailleurs derrière son aspect ingrat et ses fruits amers. Ses fleurs délicieusement parfumées donnèrent en effet naissance aux parfums modernes.
La Côte d’Azur fut le centre principal de cette activité, dont le succès ne s'est jamais démenti. Quelques 300 000 arbres seront plantés, donnant naissance à un paysage dont le tourisme allait assurer la pérennité. On recense traditionnellement quatre variétés :
– la variété commune, qui sert essentiellement de porte-greffes,
– les Bouquetiers employés en parfumerie,
– une variété destinée aux confitures moins acide,
– la variété Myrtifolia qui sert elle aussi en confiserie.
C’est aussi à la famille des bigaradiers qu’il faut rattacher le Bergamotier dont on tire l’essence de Bergamote.
Concernant la fleur d'oranger, les agriculteurs du terroir grassois parvinrent à fixer certaines particularités de l'arbre, par la maîtrise des techniques complexes de la greffe, et des mutations spontanées qui caractérisent l'ensemble des agrumes. Les principales dénominations des variétés de bigaradiers, suivant les localités, sont les suivantes:
– La variété sauvage,
– Le bigaradier à feuilles ovales,
– L'oranger à petites fleurs,
– La grosse fleur ou grosse épine, ou double,
– La petite épine ou demi-grosse,
– La riche dépouille,
– Le Jinjourlier.
ESSENCES AROMATIQUES ET PRODUITS DÉRIVÉS. L'oranger amer ou bigaradier commence à produire vers 10 ans. Il est en pleine production vers l'âge de 20 à 30 ans et . Le bigaradier donne 3 sortes d'essences, et de nombreux sous-produits destinés aux industries de la confiserie ou à l'herboristerie.
La plus prestigieuse de ces productions aromatiques est sans conteste l'essence dite de Neroli, du nom d'une comtesse italienne qui en popularisa l'usage. Composant essentiel de l'Eau de Cologne, elle est à l'origine de nos parfums modernes.
L'orangeraie azuréenne procurait aussi les essences extraites des feuilles et des écorces de bigarade, ainsi que des matières destinées à la confiserie.
Le neroli est l’un des produits les plus prestigieux de l'industrie du parfum, l’un des composants du parfum mythique de Chanel, le N°5.
Créée au début du siècle, la coopérative du Nérolium, était centralisée à Vallauris, où se trouvait l'usine de distillation toujours en fonction à Golfe-Juan.
Le Nérolium comptera plus d'un millier d'adhérents, avec des sections locales dans toutes les villes du littoral, entre Cannes et Saint-Laurent du Var. On récoltait dans les années fastes jusqu'à 2000 tonnes de fleurs.
Sur la côte d’Azur, les habitants de Vallauris Golfe-Juan récoltent encore les fleurs des orangers amers, pour en extraire une eau réputée pour ses arômes délicats, indissociables de la gastronomie locale.
Ill. Picasso et Ramié au Nerolium en 1961. C’est lors d’une exposition organisée au Nerolium jute après la guerre que Pablo Picasso va rencontrer la céramiste Suzanne Ramié. L’année suivante, Picasso s’installe à Vallauris.
Rencontre avec les derniers producteurs français d’eau de fleur d’oranger. Lire l’article: fleur-doranger
4. LES AGRUMES ET LE PATRIMOINE
LE RETOUR DU CEDRAT EN CORSE. Après des décennies d’absence, l’orangeraie du Cap Corse et son fruit historique connaissent une nouvelle vie à l’initiative des cultivateurs de la région. Les principales productions du Cap étaient les confitures, confiseries et liqueurs, mais le cédrat est aussi une plante utilisée en parfumerie et en cosmétique. L’introduction du cédratier en Corse remonte à l’époque où l’île appartenait à la République de Gènes, l’actuelle Riviera italienne.
Video: la cédraie de Barretali (Cap Corse)
Xavier Calizi a remis en culture en 2008 les terrains familiaux de son village natal, avec 4 hectares de cédratiers. Il a aussi planté une collection variétale qui permettra de découvrir quinze variétés de cédratiers, dont la plus spectaculaire est le cédrat « Maxima » qui peut atteindre 8 kilos ainsi qu’une ligne de cosmétiques, Cidralis. Source : http://cidralis.com/
L’ORANGERAIE MENTONNAISE & LA MODERNITE. L’agrumiculture mentonnaise entre dans le domaine du patrimoine, avec l’initiative de la fête carnavalesque des citrons qui perdure de nos jours. Une initiative qui a aussi permis de relancer récemment les cultures locales.
Ill. La fête des citrons (photo Saskia Heijltjes Creative commons)
PARFUMS & LANDART: L'ORANGERAIE LIGURE
Cette manifestation était consacrée à l’actualité de la parfumerie sur la Riviera italienne, en collaboration avec le musée Irene Brin et son jardin paysager de palmiers réalisé par Maria Dompe. Elle évoque notamment l’histoire d’un parfum emblématique, le N°5 de Chanel, au travers de la remise en culture dans la région de deux de ses principaux ingrédients: la rose de mai et la fleur d’oranger (et bien d'autres). La Riviera italienne possède une riche tradition de jardins historiques. Admirés et dépeints (entre autres) par Charles Garnier, Claude Monet ou Pompeo Mariani, ces jardins remontent aux sources médiévales de la parfumerie azuréenne, avec la création de la palmeraie de Bordighera et ses jardins d'agrumes. Une initiative de l’association culturelle Irene Brin en collaboration avec Passions Végétales, et les parfumeurs Essense & Vecchia Distilleria, Tanis, Tribal Trip, Teatro del’Albero et Via Dritta 37.
PROGRAMME
Lectures ateliers musique & stands
Dégustation (gratuite) de saveurs du terroir
DIORLING BY DIOR
Maria Vittoria Rossi, mieux connue sous son pseudonyme Irène Brin, débute une carrière littéraire à l’âge de vingt ans, en 1934. A la fin de la guerre, elle ouvre à Rome sa propre galerie, "L’Obelisco", qui prend bientôt une importance majeure dans le paysage culturel de la capitale italienne. En 1950, elle est remarquée par Diana Vreeland, rédactrice en chef de la revue Harper’s Bazaar. Elle devient sa première collaboratrice en Italie, en faisant connaître dans les pages du magazine newyorkais le Made in Italy dans le domaine de la mode. Diorling de Christian Dior est un parfum Chypré pour femme. Il a été lancé en 1963. Le nez derrière ce parfum est Paul Vacher. Les notes de tête sont Jacinthe et Bergamote; les notes de cœur sont Iris, Jasmin, Rose et Muguet; les notes de fond sont Vétiver, Musc, Patchouli, Mousse de chêne et Cuir. Illustration collection Irene Brin.
CHANEL & LE TERROIR AZUREEN
La Riviera italienne est étroitement liée à l’histoire de la parfumerie grassoise, où cette tradition connait actuellement un revival relatif aux plus prestigieuses de ses productions. Il s’agit notamment du neroli et de la rose centifolia, deux des ingrédients du mythique N°5 de Chanel. Depuis près d'un siècle, CHANEL s’approvisionne à Grasse, et depuis 1987, contribue activement à pérenniser la culture du jasmin et de la rose. Aujourd’hui, la culture s’étend à d'autres plantes à parfum, allant de l’iris au géranium en passant par la tubéreuse. Cinq récoltes exceptionnelles, qui sont réservées exclusivement aux parfums de CHANEL. A l'instar de la Haute Couture qui protège le savoir-faire unique des métiers d'art, les parfums de CHANEL participent à la conservation d'un patrimoine légendaire. Les senteurs qui entrent dans la composition de Chanel No 5 sont (parmi un total de 80 ingrédients) : * Les Notes de tête : Majeure : aldéhyde / Mineure : néroli, citron, bergamote * Les Notes de cœur : Majeure : ylang-ylang / Mineure : jasmin, rose de mai, iris, muguet * Les Notes de fond : Majeure : vétiver / Mineure : santal, musc, vanille, civette, cèdre En savoir plus: dans-les-champs-de-chanel
ESSENSE: Monica COTTA. Créée au début du 20° siècle, la distillerie Cotta est l’une des dernières de la région encore en activité. Elle se trouve sur les collines du chef lieu de la Province, Imperia. Ces dernières années, l’entreprise familiale s’est lancée dans la production de cosmétiques, à base de lavande ainsi que de rose et notamment la Rose centifolia (dite aussi Rose de mai). Link: Essensé
VECCHIA DISTILLERIA: Pietro GUGLIELMI. Fondée à la fin du 19° siècle à Vallebona, la distillerie Guglielmi produisait principalement des eaux et des essences de fleurs d’orange amère. A partir des années 60, alors que le marché était en plein déclin, les plantations connurent une série de gels successifs qui conduisirent à l’arrêt temporaire de l’activité. L’extraction d’essences de neroli (à partir de la fleur d’oranger) a désormais revu le jour. Link: Vecchia Distilleria
PASSIONS VEGETALES & CITRUS WORKSHOP: Initiation au monde olfactif des agrumes. Dès la fin du Moyen-âge, les cultures d’agrumes abondent sur la Côte d'Azur, où l’on dénombre alors près d'une centaine de variétés différentes. Elles sont le fruit des savoir-faire élaborés depuis plusieurs siècles par les paysans du cru, précurseurs de la parfumerie moderne.
VIA DRITTA 37 & Elisabeth GIRIBALDI: SAVONNERIE & PARFUMERIE. Issu originellement des sous-produits de l’olivier, le savon est un cosmétique essentiel mais aussi un support idéal en matière de parfumerie qui fait l'objet de productions locales.
LECTURES par Loredana De Flaviis (Teatro del'Albero) 1) Profumi: da Galateo 1953: a firma Contessa Clara. 2) Spigolature: dal Corriere d'informazione anni '60. 3) Consigli di bellezza: da La Stampa 1942. 4) Il signore si fa la faccia :da Corriere d'informazione anni '60. 5) Articolo su Molyneux detto "Il capitano": da Corriere d'informazione 1966. Link: teatrodellalbero
CONCERT par Tribal Trip
Roberto Anastasio / Vincenzo Barletta / Giuliano Porcida. Io Flauto Shakuhachi e Didgeridoo, Tamburo basso, Dun Dun, Stompbox, Bastone della pioggia, Shnati, Djembe e effetti sonori.
INSTALLATION: Petrichor par Tanis
Le domaine des parfums, des odeurs, est immatériel. En cela il est semblable à une œuvre d’art. Le plasticien Renaud Arrighi propose la conjonction entre une représentation des formes tutélaires de la Nature que sont les Objets Fractals – matérialisés ici en acier thermolaqué – et cinq bouquets olfactifs inspirés de la philosophie chinoise (Bois, Feu, Terre, Métal, Eau). Link: tanis.overblog